avec Gilles Dufrénot, Professeur de Sciences Economiques à Aix-Marseille Université et membre de l'Ecole d'Economie de Marseille, écrivain, et un sketch créé et réalisé avec des volontaires de la compagnie Croquemiscène par la méthode du Micro-Socio-Théâtre sous la direction de Jean-Félix Hurbin
Vidéos de la conférence
Afin d’en faciliter la vision, cette soirée fait l’objet de plusieurs vidéos.
Vous pouvez
- soit accéder à la playlist en cliquant ici, avec toutes les vidéos dans l'ordre du déroulement de la Conférence.
- soit accéder indépendamment à chacune des 7 vidéos de la soirée du 3 avril 2019 :
- Lien vers l'introduction de Jean-Paul Nobécourt (Confluence des Savoirs)
- Lien vers la Présentation de la soirée par Heidi Giovacchini (DG de la Fondation Georges Boissel)
- Lien sur la présentation Gilles Dufrénot, 1ère partie : La pauvreté : avec quoi rentrons-nous dans le XXIème siècle
- Lien sur la présentation Gilles Dufrénot, 2ème partie : Le capitalisme du XXème siècle est-il une fabrique à inégalité et à pauvreté ?
- Lien sur le sketch de la compagnie de théâtre Croquemiscène et Jean-Félix Hurbin
- Lien sur la présentation Gilles Dufrénot, 3ème partie : Les pauvres peuvent-ils faire reculer la pauvreté et les inégalités ?
- Lien vers les échanges avec la salle
La captation et le montage des vidéos ont été réalisés par Gerardo Ramos, étudiant en master 2 de l'Université Lumière, Université de Lyon.
Présentation de la conférence
La pauvreté, les injustices sociales et les inégalités n'ont été nulle part dans l'histoire durablement vaincues. Or, les laisser s'accroître à des niveaux insupportables, pour les pauvres eux-mêmes dont la capacité de résistance est considérable mais pas infinie, c'est prendre le risque d'un embrasement et de destructions majeures à travers des révolutions violentes ou des guerres profitant des troubles et de l'instabilité.
La conférence a proposé une analyse historique à partir l’état des connaissances et les différentes thèses des économistes, en s’appuyant sur d’autres disciplines que l’économie : l’anthropologie, parce que la culture façonne des visions du monde différentes, assignent à l’individu, et au pauvre en particulier, des places différentes, appréhende différemment les questions d’inégalité et d’injustice ; l’histoire car pour chaque pays, la situation de la pauvreté est liée à l’évolution de son développement, de ses institutions, elles-mêmes influencées par sa géographie, par le contexte mondial; la sociologie et la psychologie qui donnent un éclairage sur les comportements individuels et collectifs des pauvres et de ceux qui ne le sont pas vis-à-vis de la pauvreté; la politique…
Le capitalisme peut-il se transformer en élevant le niveau de vie de toutes les couches de la population, en produisant moins d’inégalité et plus de justice sociale ?
Oui, répond Gilles Dufrénot qui voit dans la prolifération des économies collaboratives et de partage, dans les nouveaux courants de production mieux adaptés aux besoins, moins coûteux et plus respectueux de l’environnement, une chance pour le capitalisme de s’inverser : les économies solidaires, s’inspirant des stratégies développées par les pauvres pour survivre, conduiraient ces derniers à s’approprier des pouvoirs économiques jusqu’à présent aux seules mains des grandes multinationales et de la finance. Le levier de ce retournement, ce sont les nouvelles technologies qui favorisent la diffusion, les regroupements et l’auto organisation de personnes.
Paradoxalement, et malgré le développement du cinéma, puis de la télévision, et enfin d’Internet, jamais le théâtre, et en particulier le théâtre d’amateurs, n’a été aussi vivant ! Peut-être parce qu’il est, qu’il a toujours été, une innovation frugale ! Il ne nécessite souvent que des moyens très limités pour procurer du plaisir aux spectateurs… et la passion des comédiens et créateurs ! Le Micro-Socio-Théâtre est, parmi d’autres, une méthode qui permet un groupe de volontaires de créer, écrire, répéter et jouer une pièce d’une quinzaine de minutes en moins d’une journée !
Gilles Dufrénot
Gilles Dufrénot est Professeur de Sciences Economiques à Aix-Marseille Université et membre de l'Ecole d'Economie de Marseille (AMSE). Il est chercheur associé au CEPII (Centre d’Etudes Prospectives et d’Informations Internationales), principal centre français d'étude et de recherche en économie internationale.
Docteur en économie, agrégé des Universités, il a été Professeur d'Économie à l’Université de Paris XII, à l’Université de Savoie et à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, avant de rejoindre en 2009 l'Université d'Aix-Marseille.
Parallèlement à sa carrière universitaire il a exercé des activités de conseil et expertise auprès d'institutions régionales et internationales :
- Conseiller du Commissaire chargé des politiques économiques de la Commission de l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) (2004-2008) à Ouagadougou
- Consultant pour la Banque de France pour l’économie et les relations internationales.
Ecrivain, il est l’auteur de nombreuses publications et ouvrages dont 3 livres parus récemment :
- Les pauvres vont-ils révolutionner le XXIe siècle ? : transcender le capitalisme (paru en 2018)
- Austérité budgétaire : remède ou poison ? La zone euro à l'épreuve de la crise, (avec Marcel Aloy, et Anne Péguin-Feissolle, paru en 2017 en livre de poche)
Jean-Félix Hurbin et la compagnie Croquemiscène
Jean-Felix Hurbin, animateur et consultant en ressources humaines, a toujours été passionné de théâtre. Il a créé le Micro-Socio-Théâtre qu’il a utilisé plus de 150 fois en entreprises. Il a eu ici la chance de travailler avec la jeune compagnie Croquemiscène pour réaliser ce sketch en écho à l’intervention de Gilles Dufrénot.
Croquemiscène est une association qui propose la pratique amateur du théâtre : initiation aux techniques du théâtre, préparation, création et production de spectacles, dans un cadre convivial.